Quoi de plus normal pour valider une candidature et se rassurer sur le choix d’un candidat ?

En théorie oui mais, dans le secteur de l’assistanat cette étape peut se révèler souvent plus délicate que pour d’autres types de métiers.

En effet le lien entre un manager et son assistant(e) est souvent basé sur un fonctionnement en binôme et est très lié à la fluidité et au degré de confiance qui se sont établis dans la relation.

Inutile de dire que si cette relation est facile et agréable la prise de références sera bonne. Si au contraire, les échanges sont tendus et conflictuels, elle risque d’être beaucoup moins favorable.

  • Or, un(e) assistant(e) peut très bien performer sur le plan opérationnel et être parfaitement efficace et compétent(e) même si l’entente au quotidien avec son manager est en dents de scie.

C’est tout le problème d’un rôle qui est souvent soumis à l’appréciation potentiellement subjective d’un manager qui fera inévitablement rentrer une part d’affectif en ligne de compte lorsqu’il devra apprécier le travail fourni par son assistant(e).

  • La prise de références, même si le côté professionnel de l’assistant(e) est irréprochable risque alors d’être mitigée et donc contre-productive, ce qui est profondément injuste. Le rapport de force existant déforme le propos et donne inévitablement davantage de crédibilité à la parole du manager.
  • Un binôme manager-assistant(e) qui ne fonctionne pas, c’est un peu, toutes proportions gardées, un rendez-vous raté et, un manager vexé de ne pas être parvenu à instaurer une relation quotidienne sans nuages avec son bras droit va forcément émettre un jugement biaisé (et même pour une très petite minorité chercher une forme de vengeance).

Les responsables RH qui recrutent un(e) candidat(e) à un poste d’assistant(e) doivent donc prendre la prise de références avec des pincettes et se faire tout d’abord confiance en se fiant à leur feeling. Et faire confiance au cabinet de recrutement s’ils en ont mandaté un !

  • Le (la) candidat(e) s’exprime bien, a passé avec succès des tests de compétences techniques, est capable de mener une conversation fluide en anglais, offre une parfaite présentation, argumente son parcours avec des exemples solides tirés de ses précédentes expériences. Parfait !
  • Approfondissez encore l’entretien si vous avez des doutes et prenez les références demandées par l’entreprise qui recrute mais n’en faites pas un élément de rejet si elles ne sont pas parfaites. Elles peuvent être biaisées par l’affect des précédents employeurs.

Dans ce domaine, rien ne vaut votre instinct et votre expérience pour juger de la qualité d’un(e) candidat(e) et convaincre votre client de se fier lui aussi en tout premier lieu à son jugement et son impression intime.